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Ecouter l’influence extérieure pour repenser la mode

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Y a-t-il un Tesla dans l’avenir de la mode ?

Où sommes-nous sur le chemin de la transformation de la mode ? Au cours de cette année disruptive, qui a pris des proportions quasi-bibliques, quelles sont les chances de rédemption en cette ère de croissance perdue ?

Les théories de l’innovation disruptive et de la destruction créative nous permettent de comprendre les pertes et les gains économiques, cependant quelles sont les explications des changements si lents et si coûteux des entreprises, même en temps de crise ? Pour avoir un aperçu du processus de changement, il faut considérer ces quatre étapes très humaines et voir où nous pourrions être en tant qu’individus ainsi qu’en tant qu’entreprises.

Premièrement, pendant une pandémie, nous craignons naturellement les forces qui nous menacent. En effet, nous doublons la mise, jusqu’à ce que nous soyons obligés de reconnaître que, ce qui fonctionnait autrefois ne fonctionne plus aujourd’hui. Deuxièmement, lorsque nous devenons craintifs, on nous rend aveugles, incapables de voir ce qui va suivre. D’autre part, lorsque nous sommes à la limite de notre expérience et de nos ressources, nous commençons à chercher en dehors de nos connaissances antérieures. L’influence extérieure est écoutée. Finalement, dans le renouvellement, nous n’abandonnons pas l’ancien mode de fonctionnement. Nous nous dirigeons vers l’inconnu en intégrant de nouvelles perspectives pour réaliser quelque chose de nouveau.

Cette image, est-elle une photo de la mode, de la fameuse industrie insulaire, en pleine tempête de réinvention ? Où en sommes-nous actuellement ? Personnellement, je pense que nous en sommes au stade de chercher et d’entendre la voix extérieure. Nous avons perdu le contrôle en ce qui concerne les explications convenables d’un retour à la sécurité : nouveaux calendriers, réinvention des achats, automatisation, sous-traitance de proximité, voir/acheter en ligne, dimensionnement correct des stocks, fermetures de magasins et digitalisation de tout. La surabondance de produits et de promotions tourne en dérision toutes ces prescriptions limitées pour relancer le secteur de la mode.

La mode se rend maintenant compte qu’elle ne peut pas se sauver toute seule, tout comme si une nouvelle vague de nouveaux looks, de nouvelles silhouettes et de nouvelles couleurs pouvait corriger un cycle baissier. Si vous êtes un lecteur attentif des médias de la mode, vous connaissez les opinions des PDG, des stylistes, des activistes et des célébrités en faveur d’une solution pour le secteur. Unis en détresse, il n’y a pas de consensus pour un écosystème en déclin qui doit être reimaginé afin d’être pertinent et prospère. En bref, la mode doit s’adapter en tirant des enseignements des autres industries et des autres personnes, notamment dans les domaines de l’électronique, de l’automatisation et du divertissement.

Si le choix d’initiatives est infini, rares sont celles qui ont un lien direct avec la valeur du marché et la génération de capital. Le processus – ou l’innovation architecturale – est la façon dont les pièces du puzzle s’assemblent d’une nouvelle manière. La mode est très fragmentée au niveau mondial et est largement organisée autour de ses composantes et de ses niveaux d’approvisionnement. Le résultat est une rigidité profondément ancrée pour l’approvisionnement au moindre coût qui est le principal obstacle à une plus grande rapidité, agilité et réduction des risques. Les avantages d’être rapide, Lean et flexible, constituent un défi culturel considérable, qui n’a pas encore été surmonté ni démontré à aucune échelle.

Heureusement, alors que l’industrie de la mode est confrontée à ses limites, il y a un espoir de remplacer l’ancien arbitrage basé sur le coût. La dépendance à l’égard de la main-d’œuvre, des usines, des contrats de sous-traitance et des pays à faible coût constitue aujourd’hui une vulnérabilité. Dans le cadre de recherches et de cas d’étude basés à Stanford au cours de la dernière décennie, le professeur (émérite) Warren H. Hausman et moi-même avons montré que la localisation n’a pas d’importance dans l’adoption de stratégies de report. Même à des niveaux modestes, la flexibilité de l’offre prévoit une amélioration de la capitalisation boursière de 30 à près de 40 %. Cet avantage économique en amont est le nouvel arbitrage, qui remplace le coût bas, les volumes élevés et les longs lead-times.

Finalement, la durabilité nécessite d’être soigneusement définie. Comme la qualité dans l’industrie automobile dans les années 1980, le défi de notre époque est de l’obtenir à moindre coût et sans risque. Aujourd’hui, c’est Tesla qui produit des véhicules électriques à un volume qui fait baisser le coût des batteries et de l’énergie électrique. La mode doit faire la même chose avec des produits et des pratiques durables qui stimulent la demande à des coûts et des prix plus bas. Notre expérience à Stanford indique un processus qui est également plus rentable, avec moins de stocks et sans gaspillage. En effet, pour éliminer la production excédentaire, de nouveaux outils de conception virtuelle en 3D seront reliés aux usines avec des algorithmes pour gérer (reporter) le risque associé à la gestion des stocks. Comme l’illustre Elon Musk, les individus sont importants, et les dirigeants de ces entreprises de production et de données éclairent la voie.

La durabilité est ce qui relie la mode à d’autres industries, à des objectifs communs ainsi qu’au capital financier. Toutes les industries sont en fin de compte des concurrents pour le capital, et ce standard est en train de changer. Les finances, de ce fait, sont une force et une stimulation importante pour le changement. Les nouveaux critères d’investissement des plus grands gestionnaires de fonds du monde, qui imposent de nouvelles mesures non-financières connues sous le nom de mesures ESG (Environnementales,Sociales et de Gouvernance), ou encore des fonds de pension qui passent de l’évaluation du risque et du rendement à une pondération égale du risque, du rendement et de l’impact, sont des exemples de ces incitations. Toutes ces mesures, qu’elles soient d’ordre social, commercial ou de l’entreprise, touchent toutes les marques de mode et tous les détaillants qui souhaitent avoir accès à des capitaux pour assurer leur durabilité et leur croissance.

Le 22 octobre aura lie l’événement Reset Fashion, rassemblant des experts de l’industrie de la mode, des chaînes d’approvisionnement et de l’AI sur le thème qui concerne cette disruption. Passer du stock perdu à la personnalisation en masse est le chemin vers des chaînes d’approvisionnement plus rentables et plus durables. Rejoignez notre groupe d’experts Ahmed Zaidi, Gonçalo Cruz, James Stewart, John Thorbeck et José pires : Inscription gratuite sur : kaizen-insights.com/reset-fashion

La mode – la première industrie mondialisée – peut mobiliser une nouvelle génération déjà attachée à des valeurs pour améliorer notre planète. Avec des actions collectives, les marques peuvent passer du respect du principe « ne pas nuire » à des impacts sociaux positifs sur les communautés de fournisseurs et sur les vies humaines. La formule pour le marché et le capital social est l’innovation de processus + la science des données. Il s’agit, en fait, d’une technologie sociale pour les valeurs et la valorisation. Le textile, notre école de la mondialisation, peut reimaginer le capitalisme une fois encore.

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